samedi 23 mars 2013

1007

Non, non, ce n'est pas James Bond, c'est le nombre de pages vues depuis l'ouverture. Ne rigolez pas vous qui avez 10000 lecteurs, pour moi la barre des 1000 pages, c'est déjà un petit cap.
Hélas, je n'ai pas le cœur à me réjouir...Mon chamallow a vite fondu. Quoique. Vendredi soir, journée chargée encore et conseil de classe encore. Et sortie avec mes copines ! J'adore ! Direct du boulot à l'apéro sans passer par la case famille. MMM dans son désir de me faire oublier qu'il fut un homme imparfait ce comporte en mari parfait et a tout géré (les lessives, le solfège de l'un, la couche de l'autre, le repas à base de légumes...) [bon il était déjà comme ça avant mais a nettement progressé en matière de tâches ménagères...].
Puis la soirée fut partagée entre rire et gravité sur le sens de la vie, la vie de couple, les gosses, le sexe ou pas...J'adore cet esprit de sororité, moi qui n'est pas eu de soeur.
Bref, un vendredi soir sympa et une journée de samedi tout aussi cool avec petite sieste pour récupérer, jusqu'à ce mail qui confirme que mon frère ne s'est pas suicidé mais a été assassiné et ses enfants avec. Et là mon cœur se serre. Un deuil c'est pas facile puis on remonte la pente. Je voulais croire au suicide car ça me paraissait moins difficile de me dire qu'il avait choisi, qu'il allait mal et qu'il avait amené ses enfants avec lui par amour. Que ces enfants étaient peut-être mort sans violence. Des conneries tout ça. Je ne sais pas pourquoi j'ai pu penser ça. Mes parents m'en voulaient de penser ça. Pour eux, il était impossible que mon frère puisse toucher un cheveux de ses enfants. Surtout après avoir élevé le petit dernier en jouant le rôle de mère et de père puisque sa femme était décédée en couche. Ils avaient raison.(Est-ce que les parents ont toujours raison?) Et moi aujourd'hui, je me retrouve avec un deuxième chemin à faire. Accepter l'inacceptable.
Accepter l'inacceptable. Encore une fois, ces mots me semblent bizarre. Que viennent faire ces 2 c là ? Je me raccroche à tout et à n'importe quoi pour ne pas laisser mon esprit mélancolique me faire sombrer dans la douleur. Je me raccroche à ma petite famille imparfaite, je me raccroche à vous dans l'ombre à qui j'offre ma plus totale intimité, je me raccroche aux parcelles de bonheur que j'essaye de glaner pour avancer. Je trébuche, je tombe 1007 fois.

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Vas-y ne sois pas timide !