mercredi 11 septembre 2013

phantasme...

Il n'a jamais rappelé, elle non plus. Elle ne l'a jamais oublié, lui non plus. Puis ils se sont revus par hasard sur ce même parking qui avait vu leur toute première rencontre. Un  premier regard surpris, puis content. Ils avaient l'air aussi contents de se voir l'un que l'autre.
"Redonne moi ton numéro, je ne l'ai plus..." lui demanda-t-il ?
"Je croyais que tu n'avais plus vraiment envie..."
"Tu ne veux plus me le donner ?" lui dit-il
"Je ne sais pas, j'avais vraiment refermé la parenthèse"
"On a une histoire à finir tous les deux, tu ne crois pas ?"
"Je ne sais pas"
Encore une fois, le voir, être à ses côté était si simple mais même si elle le désirait encore, elle n'était pas sure de repartir dans ce scénario.
"On peut se revoir?"
"Oui" souffla-t-elle, elle même surprise de sa réponse.
"Quand ?"
"Lundi prochain, midi au même endroit, j'ai une heure et demie de libre"
"J'y serais !, Je file ma belle, à lundi"
Ce n'était en tout et pour tout que la quatrième fois qu'elle voyait cet homme. Elle se demandait pourquoi elle lui avait ouvert sa porte mais elle retrouvait aussi ce côté touchant, fragile qu'elle entrevoyait dans cet homme si puissant physiquement.
Les quelques jours qui la séparaient de lundi  furent remplis des obligations et autres joyeuseté de rentrée, la vie dans ce qu'elle avait de plus routinière.
Et puis lundi, midi ; son coeur battait fort, ses mains tremblaient.
texto : "t'es toujours ok ?"
"oui"
"J'ai faim de toi..."
"vraiment ?"
"très très faim..."
Elle ne répondit plus, se regarda dans le miroir des toilettes de son travail. Elle se dit  "j'aime mon mari, mes enfants, ma famille mais voilà je me sens prête à m'assumer libre. Voilà, c'est ça, je suis une femme libre". Elle n'avait pas vraiment peur de culpabiliser mais plus peur de faire vraiment l'amour avec un corps inconnus.
Elle est partie, redressée et conquérante.
Comme la dernière fois, elle est arrivée la première. Elle écoutait sa chanson préférée dans sa voiture, Halleluyah de Jeff Buckley, repassant plusieurs fois le soupir qui débute la chanson. Tout lui paraissait irréel. Il se gara à côté d'elle. Elle monta dans la voiture. Ils s’embrassèrent doucement comme si ça allait tellement de soi. Puis ils roulèrent vers des lieux plus tranquilles. Ils sortirent de la ville. Il se gara près d'un champs de tournesol. Ils s'embrassèrent encore. Il bandait déjà. Elle ne pensait plus à rien, profitant juste de cet homme qui la désirait. Elle lui embrassa le creux derrière les oreilles, un des endroit qu'elle préférait chez les hommes car c'était là qu'elle percevait le mieux la vraie odeur de la personne et elle aima son odeur. Elle glissa sa langue dans le cou, sous la mâchoire, elle mordilla ses épaules. Il la picorait de baiser mais se laissait plus emporter qu'il ne l'aurait voulu...Elle descendit le long de son torse, découvrant de nouveaux tatouages inconnus, l'embrassant encore. Elle descendit jusqu’à sa queue, le suça mais pas trop. Elle ne voulait pas qu'il jouisse trop vite. Il lui demanda si il pouvait la pénétrer. Elle le fit asseoir sur le siège passager pour avoir un peu plus de place et se mit à califourchon sur lui. Ils s'embrassèrent en se regardant, fou de désir, ivre de sexe. Il lui lécha les seins puis avec ses mains sur ses fesses à elle, il guidait son mouvement de va et vient. Ils jouirent en même temps. Elle se releva rapidement, lui aussi. L'attache de la ceinture lui avait fait une trace dans le dos, elle sourit et se demanda si sa femme à lui le remarquerait. Sur le chemin du retour, ils discutèrent encore et encore, se montrant les photos de leurs conjoints et de leurs enfants. Ils étaient comme amis, elle avait toujours envie de materner un peu ce colosse aux pieds d'argile.
Arrivant près du parking, elle lui dit, c'est toi qui m'appelle si t'as envie...Il répondit, non c'est toi, je suis sur que tu me rappelles avant quinze jours...Tu rêves, dit-elle. On parie ? On parie ! Ils se tapèrent dans la main amusés de se défier ainsi, injectant par leur fierté respective une distance nécessaire pour ne pas tomber amoureux. Elle sortie de la voiture, en fit le tour pour lui faire un dernier baiser, un baiser d'adieu.

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